Liste de mots||Texte lu||Conversation guidée || Conversation libre

E : Donc, peux-tu te présenter ? Te présenter.
E : En donnant ton euh, ton âge, ton nom, euh, ta date de naissance, euh.
JS : Je vais plus m'en rappeler, moi. (rires) Bon bah je suisNpers.
JS : Euh, né le six octobre mille neuf cent vingt-cinq.
JS : Et puis après qu'est-ce que je dis ?
E: Donc, dans ta quatre-vingtième année.
JS : Ah oui, je suis donc dans ma quatre-vingtième année.
JS : Euh. Je suis né à Savenay.
JS : En Loire dite inférieure à l'époque, Atlantique maintenant.
JS : Et puis après, qu'est-ce qu'on dit ?
E : Bah, après, euh, je vais, et aujourd'hui, tu.
E : Tu vis, à Savenay .
JS : Pardon ?
E : Aujourd'hui, tu vis à Savenay comme quand tu es né ?
JS : Etant retraité depuis mille neuf cent quatre-vingt-cinq.
JS : Et euh, bah, euh, les jours s'écoulent, euh.
JS : A peu près bien sauf, euh, lorsqu'il y a des problèmes de santé.
JS : Comme j'en ai eu depuis deux mille deux.
JS : A venir à aujourd'hui et sans doute à continuer jusqu'à la fin. Voilà.
JS : Puis. Euh, quoi dire encore ?
E: Alors.
E : Euh, tu disais que tu étais né à Savenay, euh, tu as vécu longtemps à Savenay, avant de venir habiter à Saint Sébastien?
E : Est-ce que tu peux me resituer un petit peu ton parcours.
JS : Euh, puis j'ai euh, connu, euh, mon dieu, la déclaration de guerre en mille neuf cent trente-neuf à l'époque.
JS : Je n'avais pas tout à fait treize ans.
JS : Puisque, euh, la guerre s'est déclarée en septembre trente-neuf.
JS : Et j'ai eu mes, treize ans, mes quatorze ans pardon.
JS : Le euh, non, mes treize ans, le euh, six octobre qui a suivi.
JS : Et puis après bon je suis parti, euh.
JS : Continuer mes études là, j'ai fait l'école supérieur de commerce.
JS : Euh, j'ai passé mon examen le six juin quarante-quatre, euh, le jour du débarquement,
JS : en Normandie.
JS : Et puis après j'ai euh,
JS : travaillé, euh, provisoirement un certain temps à La Baule, puis ensuite,
JS : dans une entreprise de négoce de textile à Nantes.
JS : De mille neuf cent quarante-sept à mille neuf cent cinquante, euh, neuf.
JS : Et euh, en étant responsable de la comptabilité de euh, l'entreprise.
JS : Puis, cette entreprise comme
JS : tout le euh, comme tout, tout le secteur de euh, de grossiste en textile,
JS : disparissait progressivement.
JS : A été elle aussi menacée et j'en, je l'ai quittée.
JS : Pour rentrer le six avril cinquante-neuf à la miroiterie, euh, Npers, à Nantes.
JS : Où je suis rentré comme chef comptable puis j'ai fini comme responsable administrateur, euh, administratif et financié.
JS : De l'entreprise que j'ai quitté en mille neuf cent quatre-vingt-cinq, pour partir en retraite.
E : D'accord.
E : Et donc depuis ta retraite, tu, tu es à Nantes encore ?
JS : Jusqu'en mille neuf cent quatre-vingt-cinq.
JS : Et puis nous sommes partis en quatre-vingt-cinq à la retraite, à, Noirmoutier, à la, à La Guérinière, dans l'île de Noirmoutier.
E : D'accord.
JS :Tout en conservant les contacts avec, euh, avec, euh, Nantes.
JS : Puisque on euh, on s'occupait d'un club de troisième âge et moi j'avais une responsabilité au sein des,
JS : des euh, cadres retraités dans une amicale.
JS : Et puis nous sommes revenus, en dix-neuf cent quatre-vingt-dix-huit,
JS : à Saint Sébastien sur Loire pour être proche de l'un de nos fils,
JS : qui avait perdu son épouse et restait seul avec deux enfants.
JS : Et puis, voilà, nous sommes à Saint Sébastien depuis quatre-vingt-dix-huit.
E : D'accord.
JS : Où nous sommes d'ailleurs très bien. C'est une commune, euh, très bien menée.
E : D'accord, donc là, tu. Tu m'as parlé à un moment de euh.
E : De cinquante à euh, donc cinquante à quatre-vingt-cinq à Nantes.
JS : Oui.
E : Et avant cinquante, tu es retourné vivre, tu n'étais plus à Nantes, après la fin de tes études et euh.
JS : Oh, ça été, euh, très court, parce que en.
JS : Après mes études terminées, j'ai été à Savenay jusqu'en mille neuf cent quarante, euh.
JS : Q/quatre, septembre quarante-quatre, je suis parti à Savenay en juin quarante-quatre.
JS : J'ai connu la poche de Saint- Nazaire.
JS : En euh, septembre quarante-quatre, hein.
JS : Euh, la poche encerclée par, euh, les américains et les français, les allemands étant dans cette poche.
JS : Et en janvier quarante-cinq, j'ai évacué cette poche dans des wagons à bestiaux,
JS : pour venir à Nantes, où j'ai commencé à travailler,
JS : dans une entreprise provisoire, pour avant de rentrer, euh,
JS : dans le textile, euh, en mille neuf cent quarante-sept.
E : Donc, à à peine vingt-ans, tu, commencais à travailler.
JS : Absolument.
JS : Ah oui, c'est sûr, oui.
JS : Et on ne faisait pas que trente-cinq heures à l'époque.
E : Oui, j'imagine.
E : J'imagine.Mais, euh, très bien.