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E: Si j'ai bien compris moi Npers elle est pas d'accord avec Npers en ce qui concerne Domfront enfin c'est, un problème de générations ça hein?
LH: Ouais. (rires) Je suis sûre que c'est ça. La vision. JH: par exemple euh, on parlait de, des commerçants,
JH: euh tout à l'heure, Npers elle les, elle les voit euh, très,
JH: tout le monde est gentil, tout le monde, mais. LH: enfin, c'est, c'est p/ c'est une généralité ce que je dis.
JH: Oui. Ben, enfin euh, moi je, je sais pas si je généralise mais moi j'ai eu un très bel exemple l'autre jour euh,
JH: quand j'ai des, de beaux exemples comme ça je les ramène à la maison quand même pour euh ,
JH: Pour les faire partager. Euh, une galette des rois qui est gagnée chez un,
JH: c/ euh, un boulanger de Domfront par exemple, parce que,
JH: il y a des petits tickets quand euh, ils en ont acheté je sais pas combien après ils ont droit à,
JH: à une petite galette gratuite de, de quatre personnes.
JH: La dame arrive avec son ticket, euh, voilà euh, ben je, je savais pas, je, je
JH: je l'avais là dans mon sac et puis euh, ah ben, j'y pense là tout de suite euh, 'est-ce que vous le prenez le, l/ ah oui oui oui, oui'.
JH: Et, donc la, la boulangère se dirige vers ses galettes,
JH: 'Ah oui mais, c'est une de quatre c'est pour, c'est un ticket pour une de quatre,
JH: mais, j'en ai que de six'. Euh, alors la, la cliente elle dit 'Ben c'est pas grave euh,
JH: faites le, la différence euh, je l/ je la paierai la différence. Ah bon'.
LH: Ca l'a rassurée, l'enfer.
JH: Voilà. Voilà c'est simple hein. (xx).
L2: C'est fait pour vendre finalement.
LH: Mais c'est des gens de Domfront ça tu crois?
JH: Oui, ce sont des, des, p/ pas les boulangers hein.
JH: Les boulangers sont pas originaires de Domfront, mais la dame est , est te/ est de Domfront. Oui. La dame très gentille,
JH: tu vois, finalement, alors euh, oui euh , il y a de braves gens à Domfront mais il y a des commerçants euh , qui viennent d'ailleurs là de,
JH: et, ce ne sont p/ d'ailleurs ce ne sont pas des artisans déjà, et, ils font du pain euh, vraiment tu as
JH: vraiment pas envie d'en manger, mais euh, et en, en plus, quand tu es habitué à prendre de la viennoiserie,
JH: euh tu vois le déclin aussi. Tu vois que le beurre il a disparu.
JH: Euh dans le croissant ça se voit quand même. Le, le croissant qui a été fait à l'eau, ou le croissant qui a été fait au beurre.
JH: Et en effet, euh en t/ au tout début,
JH: ils étaient splendides les, les croissants (xx), euh, et puis après euh, et bien tu le goûtes et c'est p/ c'est plus ça.
JH: Un an après c'est fini. Oui ou alors tu as, tu as l'exemple euh, tu as l'autre exemple,
JH: euh, au, au début il est, il est très beau ton croissant puis à la fin, et ben il est, il est de cette taille-là.
JH: Euh donc c'est se moquer du monde. Et, et en plus, le croissant a augmenté. (rires)
JH: Bon euh, ah mais, mais aussi, ça peut être une déformation de, parce qu'on était dans le commerce euh, on est plus sensible peut-être.
JH: Ca, ça peut être ça hein , oui oui oui, ça peut être ça.
E: Mais, vous êtes plus dans le commerce maintenant ça veut dire que, vous avez quitté le commerce quand en fait?
JH: On, on l'a arrêté en, quatre-vingt-huit.
E: Ah oui si tôt que ça quand même.
JH: Oui oui oui. Parce que, euh quand Npers est arrivée en quatre-vingt-six, on nous a dit 'Vous avez beaucoup trop travaillé nous allons vous supprimer vos allocations aux jeunes enfants'.
JH: Et bien j'ai dit 'Merci beaucoup'. Alors donc, oui oui, la, les allocations familiales c'est comme ça hein.
JH: Euh, en/ quand vous êtes commerçant , il faut, ben oui c'est quand on est commerçant qu'on voit ça.
JH: autrement quand on est salarié , exactement tout le monde l'a.
JH: Mais, ils ont vu les ressources, ils ont vu Npers était dans la vidéo à ce moment-là,
JH: catastrophe alors là euh, indépendant euh, et, alors là c'est, c'est, c'est l'horreur, plus jamais ça, et euh, donc euh,
JH: et, et donc, il était beaucoup plus imposé que moi, et,
JH: et donc on n/ nous avions des, des caisses différentes, enfin de, nous n'avions pas du tout de sécurité sociale.
JH: C'était très très dur, donc euh, quand j'ai vu qu'en quatre-vingt-six,
JH: on nous supprimait l'allocation aux, aux jeunes enfants, j'ai dit 'Donc, on n'aura plus rien du tout.
JH: Il faut qu'on stoppe'. J'ai mis un moment à stopper hein, quand même, euh en quatre-vingt-huit.
JH: Je suis quand même restée en quatre-vingt-sept, et j'ai dit 'Stop. Il faut qu'on arrête'.
JH: Parce que non seulement il y avait euh, euh, l'administration, mais, aussi d'un autre côté on est très,
JH: très contrôlés euh, côté police euh, avec tous les vols qu'il y avaient ça nous retombait dessus,
JH: alors il faut euh , hein. Ah ben oui. Ben ça ils ne font pas de différence hein de toute façon on est dans le mê/ la même euh
JH: corporation euh , c'est normal que tout le monde trinque hein.
JH: Et euh, vous, dev/ vous êtes considéré comme malhonnête de toute façon dans ce métier-là. Que.
E: Malheureusement je sais que c'est, que c'est assez vrai (xx). JH: ils se sont faits une très mauvaise réputation donc c'est fini hein . On peut pas racheter ça. C'est fini, c'est fini, on peut pas racheter ça.
JH: Donc euh, j'ai dit 'Stop. On arrête'. Et bien depuis que, qu'on a arrêté,
JH: je dis à Npers tous les jours, 'On gagne de l'argent à, à arrêter'. Et bien sûr j'aurai pas de retraite,
JH: je n'aurai pas de retraite, mais je dis, euh, profitons-en maintenant, parce que moi c'est pas à soixante-cinq ans,
JH: que je vais sortir et tout ça, si ça se trouve à soixante-cinq ans je serai prise des reins, ou je sais pas,
JH: je dis c'est non, on les vois les gens qui ont arrêté à soixante-cinq ans ils sont mals.
JH: Et, on les voit les retraités ils sont mals, et ils ont tous mal quelque part, ça va pas, les enfants vont pas, enfin,
JH: il y, il y a beaucoup de gens qui vont mal euh, en pré-retraite ou en retraite, ils n'ont plus rien à faire, il y a plus d'objectif, il y a plus de,
JH: alors j'ai dit, 'Depuis qu'on a arrêté en quatre-vingt-huit, nous avons
JH: nous sommes mieux, et nous gagnons de l'argent', à ne, pas à rien faire mais,
JH: euh à ne plus payer, p/ euh, pour les autres euh, nous ne recevons rien, euh,
JH: alors donc on a arrêté, Npers s'est mis salarié et puis, après, bien après,
JH: oui, l/ longtemps après parce que, il était pris euh, avec euh, il était pris dans un engrenage lui.
JH: Il pouvait pas arrêter. Il fallait qu'il continue encore pour payer les, les caisses et tout ça.
JH: Puis un beau jour et ben il est retourné vers son ancien patron et, et qui l'a repris puis voilà.
E: Qu'est-ce qu'il fait en fait à Paris? JH: là et ben il est euh, au musée Nlieu à Paris et ,
JH: il est euh, archiviste.
E: Oui mais ça peut être intéressant aussi.
LH: Oui. Très.
LH: Puis c'est le monde du spectacle alors. (rires)
E: Ah ben oui voilà.
LH: Retour aux sources.
E: Retour aux sources. Puis toi tu as dû euh, apprécier d'avoir une maman disponible.
LH: Ben oui c'est vrai. Mais bon quand je suis partie c'est vrai que maman elle s'est retrouvée seule parce que ,
LH: papa euh, il travaille à Paris puis moi je suis à Falaise, donc maintenant ben on est, c'est le triangle quoi. JH: c'est un triangle.
JH: Et on se demande si le triangle va pas s'a/ euh s'agrandir parce que, après le Bac euh,
JH: il peut encore euh.
E: Ah oui? A moins que toi tu ailles sur Paris on sait jamais. LH: ben oui.
E: Quels sont tes projets là après, le Bac?
LH: Ben moi j'aimerais bien aller sur Paris, mais le problème bon c'est, parce que, ben j'aimerais bien faire une école de danse euh,
LH: pour de, de devenir danseuse professionnelle, mais , oui, mais, je peux pas, envisager autre chose, j'ai essayé,
LH: d'envisager autre chose mais je peux pas, et puis j'ai la volonté alors euh, c'est, c'est, c'est plus que, c'est plus fort que tout la passion,
LH: et euh, par contre ben il faudrait que je fasse une,
LH: une euh, une parallèle avec des études universitaires, avec mon Bac littéraire quand même,
LH: et moi ça me plaît pas du tout, l'idée de, d'aller euh, passer encore cinq ans, sur des bancs de classe.
E: Faire quoi sur les bancs de classe en fait?
LH: Ben étudier les lettres, les langues euh,
LH: l'espagnol, l'anglais euh, l'histoire, le français euh , non, non merci non.
E: Faire l'histoire de l'art, des choses comme ça.
LH: Oui, c'est ce qu'on m'a proposé. Le Deug euh, arts du spectacle option danse. Oh, que ça a l'air joli comme ça, oh, c'est au re/ ouvert au Bac L option danse.
LH: Mais c'est que de la théorie, de la théorie, de la théorie, de la théorie, de la théorie, de la théorie, de la théorie. E: Mais tu sais tu p/ enfin,
E: je peux pas, je pense à maman euh, j'allais dire 'Moi ma fille elle fait un, un bachelor de danse et d'art dramatique en Angleterre', tout de suite.
E: Et là euh, c'est, il y a un peu de théorie mais il y a beaucoup de, énormément de pratique.
LH: Ouais mais en France euh, le Deug arts du spectacle euh, c'est, ben moi j'ai des amies qui sont à Caen,
LH: c'est, vraiment ben accès théorie pendant trois ans, et puis on passe le diplôme, mais qu'est-ce qu'on a après? Ben de la théorie dans la tête , ce qui fait qu'on peut être derrière un bureau,
LH: euh, attachée culturelle euh, voilà on peut être derrière un bureau , connaître parfaitement la danse,
LH: dans une rédac/ euh, une rédaction d'un journal euh, ou qui se spécialise dans la danse euh, qui consacre des articles à la danse,
LH: mais bon euh, moi ce qui m'intéresse c'est, c'est une pratique quoi c'est.
E: Et tu veux pas aller vers euh l'étranger éventuellement?
E: Là où on fait ça, à ce moment-là si il y a pas de, choses comme ça en France?
LH: Ben en fait ce que, ce qui est bien c'est qu'à Paris il y a, il y a vraiment un niveau excellent , au niveau des écoles de danse, privées,
LH: ce qui fait que ben, moi j'ai plusieurs écoles en tête euh, pour aller à Paris quoi . Mais euh, ben,
LH: il y a une, ben il y a le, il y a p/ il y a, il y a plein d'écoles il y a, il y a euh. E: plus réputées c'est quoi?
LH: Oh les plus réputées pour la danse.
LH: Ben évidemment c'est l'école de danse de l'Opéra de Paris , mais bon ça c'est pour euh, c'est trop tard quoi c'est , c'est, c'est, c'est il faut ren/ c'est entre huit et dix ans. Qu'on fait l'audition et que .
LH: Voilà. E: il y en a d'autres. LH: y a le conservatoire , qui est ouvert euh, avec une médaille d'or de conservatoire régional,
LH: donc ça, c'est trop tard aussi parce que, pour rentrer au conservatoire euh, bon c'est jusqu'à dix-huit ans, à Caen, donc ben,
LH: c'est pas, intéressant. Et, donc euh, sinon, c'est des écoles euh, des, des donc, des cefedem,
LH: ça c'est des centres pour former le professeur de danse , en fait, donc des cefedem publics,
LH: qui bon ben, préparent un D.E. en fait, mais moi c'est pas ça qui m'intéresse parce que, j'ai pas envie de passer mon diplôme avant je préfère avoir un vécu pour transmettre en fait.
LH: P/ plutôt avoir un vécu de scène, un vécu de danseur-interprète,
LH: et donc en fait euh, les écoles euh, qui p/ qui se proposent, c'est l'école de jazz et classique (xxx), à Clichy,
LH: euh, l'école euh, (xxx), qui viennent juste d'ouvrir l'année dernière, que je suis allée visiter, qui est,
LH: très très bien, avec de très bons professeurs, qui prépare euh, aux métiers de la scène,
LH: il y a l'école euh, de danse, chant, comédie, par la mairie de Paris en fait, qui forme euh,
LH: un acteur, un danseur, un chanteur en fait, c'est, c'est une formation à la comédie musicale un,
LH: un peu. Il y a, il y a le centre des arts vivants, à Bastille,
LH: le, le studio harmonique, qui forme à toutes les danses euh possibles et inimaginables, les m/ la musique,
LH: il y a, il y a vraiment, puis c'est des cours open en fait euh, ça veut dire que,
LH: on arrive, on, on paye dix euros et on a un petit ticket et on passe un, on va passer le cours on est pas obligé d'être inscrit on, il y a, on peut changer d'école tous les jours, on peut avoir un planning euh ,
JH: Il avait refroidi un petit peu.