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BFAKI1L: Sinon chez nous, nous on a à manger.
BFASY1L: Non c'est pas évident.
BFAKI1L: Mais, euh, euh, mes parents m'ont dit que, euh ils veulent pas envoyer, faire sortir le maïs
BFAKI1L: Sinon on a à manger, mais je leur ai dit ils n'ont qu'à penser à vous, quoi, parce que,
BFASY1L: Puisque nous nous avons, même si nous n'avons pas le maïs là, nous avons l'argent.
BFASY1L: A un moment donné ils auront besoin d'argent. Ils (inaudible)
BFAKI1L: Vous avez l'argent où?
BFAKI1L: La Côte d'Ivoire est fermée maintenant, vous pouvez plus aller (x).
BFASY1L: 'nous sommes les opérateurs économiques', vous vous êtes des boutiquiers.
BFAKI1L: Ah, les djandjins?
BFASY1L: Donc, c'est pas la même chose. Ah.
BFASY1L: Nous nous avons nos moyens, vous vous êtes obligés de vous soumettre à nous.
BFAKI1L: Je voyais hier à la télé et je sa/, je pensais à,
BFAKI1L: à son affaire là, quand il a téléphoné à,
BFAKI1L: il a téléphoné à, euh, au prem/, à (x) là, (inaudible) Voilà.
BFAKI1L: Donc, (xxx) n'était pas là. Et, il, il dit 'allô'
BFAKI1L: Quelqu'un a pris le téléphone, il dit 'Mais, allô'.
BFAKI1L: C'est le (xx)?
BFAKI1L: Le gars il dit 'non', que non, que le, que l'onc/, que Monsieur, euh, Kaboré, qu'il est sorti. Ah,
BFAKI1L: 'Monsieur Kaboré, il est, euh le (xx) il est sorti?' qu'ils sont le (x) (rires).
BFAKI1L: (inaudible). Mais, euh, c'est, sa femme le demande. Qu'elle aussi elle est sortie. 'Bon,
BFAKI1L: que si il vient ils n'ont qu'à dire que c'est le djandjin, quoi. (rires) Mais un vieux con comme ça.
BFAKI1L: Ton parent là.
BFASY1L: qui a eu le courage d'aller à l'école. au milieu de la
BFASY1L: quaran/, de, de, de, de cinquante ans. Et quand il est parti,
BFASY1L: Il s'est assis en classe la première fois, et ils ont fait des interrogations,
BFASY1L: il y avait des petits bambins, hein, de huit ans, neuf ans, dix ans, qu'on avait exclus de l'école publique, hein .
BFASY1L: Alors ils étaient là en cours du soir, bon, mon parent s'est assis, et ils ont commencé le cours.
BFASY1L: Après, le maître a interrogé mon parent. Bon, il a balbutié,
BFASY1L: En fin de mois, ils ont fait une composition, mon parent était dernier.
BFASY1L: Donc les enfants ont dit '(inaudible)'. Donc, c'est-à-dire que,
BFASY1L: là je deviens le dernier de la classe. Et depuis ce jour, mon parent a dit 'Bon, le maître, à partir d'aujourd'hui là,
BFASY1L: cette classe, tu viens plus les enseigner. Tu viens, tu m'enseignes, moi je te payes.
BFASY1L: Tu viens, tu, à domicile, tu m'administres le cours, et c'est fini'.
BFAKI1L: Il crée une classe là-bas.
BFASY1L: Et, il a dit aux autres là 'Bon, à partir d'aujourd'hui, vous n'avez plus de maître, parce que moi j'ai acheté le maître'.
BFASY1L: C'est moi seul qui commence. Je serai mon premier, je serai mon dernier.
(rires)
BFASY1L: Mais tiens-toi bien, mon parent a eu le CEPE là.
BFAKI1L: Oui oui, j'ai appris ça. Mais on a dû (xx) lui et puis fermer les yeux.
BFAKI1L: Et puis,
BFAKI1L: Mais, quand même il a du courage. Et puis, il, il ose s'exprimer en français, hein, en public.
BFASY1L: et, tiens-toi bien, quand la presse va vers lui pour l'interroger,
BFASY1L: il parle rien que français.
BFASY1L: Et quand, le journaliste qui a fait l'interview là,
BFASY1L: il vient pour faire une synthèse au journal,
BFASY1L: il est toujours à l'écoute. Quand ils font la synthèse là,
BFASY1L: il appelle pour dire 'non, passez l'élément intégral que moi, (xx), j'ai présenté'.
BFASY1L: Il n'est pas question de faire une synthèse'.
BFASY1L: Non, pour ça, quand il, quand la presse est devant lui là, ce jour, lui-même il s'assoit chez lui, il écoute.
BFASY1L: Soit à la, à la radio, soit à la télé, il suit les inform/
BFAKI1L: Il paraît qu'il a, il a reçu une fois un grand opérateur économique,
BFAKI1L: et, Européen, quoi, chez lui à domicile. Et, bon, il, il a fait un dîner, ils ont mangé.
BFAKI1L: Bon, comme dessert, il a/-vait des mangues là, des belles mangues bien sucrées là.
BFAKI1L: Donc quand euh, le, son étranger, il a mangé les mangues là,
BFAKI1L: il a dit 'ah, que, mais c'est très bon hein, c'est très sucré'
BFAKI1L: Il dit 'ah, que c'est bon? OK.'
BFAKI1L: Maintenant, quand il raccompagnait le, l'étranger là, le, le, l'opérateur économique là, (orage)
BFAKI1L: Le, c'est un français ou c'est quoi, en sortant, (orage)
BFAKI1L: il montre le manguier au Blanc là. Il dit 'bon, que, mangue, mangue que tu as mangé là, que voici son maman'. (orage).
(rires) (inaudible)
BFAKI1L: Voilà maman de la mangue (rires).
BFAKI1L: (xxxx) mais, le gars il a perdu carrément tout.
BFAKI1L: Mais, au moins, on reconnaît que, ah, en tous cas, nous savons que il grouille.
BFAKI1L: C'est notre, euh, (palabre d'identité), mais on sait que, en tous cas, lui, son français là, il s'amuse pas avec.
BFASY1L: Pour ça il s'amuse pas. Il a décidé de parler français, là dessus, il badine pas.
BFASY1L: Voilà. Et quel que soit le milieu où il est, il s'exprime devant la presse en français.
BFASY1L: Maintenant, entre nous, on arrive à c/, à se comprendre. Bon.
BFASY1L: C'est les Occidentaux qui comprendront pas. Mais quand même je me dis que, si les gens doivent aller en Occident,
BFASY1L: il y a une traduction qui est faite de façon, bon plus scientifique pour eux.
BFAKI1L: Quand je vais arriver, si je repars chez moi au village,
BFAKI1L: je vais, parler à mes parents là.
BFAKI1L: Je vais leur dire de vous laisser venir cultiver. Comme C/, en Côte d'Ivoire c'est fermé là,
BFAKI1L: on va vous donner des terrains, vous allez venir tr/ Mais, si. Mais, on fait igname chez nous.
BFAKI1L: On fait patate. Alors.
BFAKI1L: Mais les, en Côte d'Ivoire là, qu'est-ce que vous avez (en plus) Hum.
BFASY1L: Parce que chez nous là on se lève matin, il faut boire le chapalo d'abord avant de (xxx) . Ca c'est la moindre des choses.
BFAKI1L: Nous c'est notre café. (rires) Nous c'est notre café.
BFAKI1L: Matin, c'est ça.
BFAKI1L: Ah non non, ça dépend, ça dépend, ça dépend des régions. Et puis, ça dépend de la saison.
BFAKI1L: Pendant, actuellement là, si tu vas au village là, le chapalo il est bien lourd,