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BFANN1L: Bon, j'ai un cas ,
BFANN1L: que je voudrais te raconter .
BFANN1L: de ce que j'ai entendu à (inaudible)
BFANN1L: Il y a un jeune,
BFANN1L: qui, qui a fait, il a eu son Bac. Son papa l'a poussé jusqu'à il a eu son Bac.
BFANN1L: Quand il a eu le bac, il a eu une bourse pour la, pour la Russie .
BFANN1L: Son papa lui a dit 'mon fils, c'est trop loin'.
BFATO1L: Pour aller en? OK.
BFANN1L: C'est trop loin. Tu ne peux pas aller là-bas.
BFANN1L: Reste ici, on va faire avec ce qu'on peut.
BFANN1L: Et (x) le jeune est resté ici.
BFANN1L: Entre temps, le vieux, qui était bien ,
BFANN1L: bon, a commencé à se f/, à faiblir du point de vue, finances,
BFANN1L: Et en fin de compte, malheur/, malheureusement, il est décédé.
BFATO1L: Le, le jeune? Le vieux même est décédé? Son papa là? Oui, OK
BFANN1L: Donc, maintenant, qu'est-ce qui s'est passé?
BFANN1L: Le jeune, il a fait au m/-moins sept ans,
BFANN1L: dans la famille comme ça, sans rien faire.
BFANN1L: Donc, ça veut dire qu'en fin de compte il ne pouvait même plus rien faire.
BFANN1L: Il a été, il a eu, il a eu une proposition d'un voisin ,
BFANN1L: pour la Sofitex
BFANN1L: Donc, euh, il y a un mécanicien là qui est parti voir à la SOFITEX
BFANN1L: On lui a dit de venir prendre, euh, commencer à être euh, à détacher des ballots là .
BFANN1L: Que à un certain moment donné,
BFANN1L: on va faire des affaires pour qu'il commence à avoir un bureau, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on va l'employer officiellement .
BFANN1L: Mais, comme il n'a pas appris, à faire souffrir son corps,
BFANN1L: Il est parti. D'abord, il a d'abord dit que lui il ne peut pas quitter Sakasoussira ,
BFANN1L: à pied pour aller à, à la Sofitex , que c'est trop loin
BFANN1L: Donc, le (xx) mécanicien avait eu (xxx)
BFANN1L: Il a dit 'si c'est comme ça, c'est pas difficile, tu viens, le matin, tu me déposes au garage,
BFANN1L: et tu continues avec ma moto. Le soir, tu reviens.
BFANN1L: Il y a pas de problème.
BFANN1L: Il dit 'Bon, ah, comme ça, peut-être ça va aller'.
BFANN1L: Il est parti le premier jour
BFANN1L: Ah, quand il a descendu le ballot là, ah mon gars, oh, oh.
BFANN1L: Ca c'est, c'est
(rires) (inaudible)
BFATO1L: Bon, tu vois le problème de Bobo là, je vous coupe pas la parole, hein
BFATO1L: Supposons, si les entrepreneurs quittent à Ouaga ici
BFATO1L: pour, pour un marché à Bobo . Arrivés là-bas, ils peuvent prendre les gens là-bas, les, les,
BFATO1L: les Bobolais là-bas , à soixante-quinze francs l'heure.
BFATO1L: Et les Ouagalais qui sont quittés avec des gens de (xxxxx) là ici .
BFATO1L: on les paye à , euh, cent-cinquante francs l'heure.
BFATO1L: Là, j'ai mon petit frère même a fait à Bobo, que j'ai vu ça
BFATO1L: Mais pourquoi ça? Non, mais c'est pour
BFATO1L: pour que ces gars là refusent de faire le travail.
BFATO1L: Là on va dire ils n'aiment pas travailler. Parce que leur nom est gâté depuis ici.
BFATO1L: Et toutes les sociétés à Bobo sont privatisées,
BFATO1L: et quand on veut prendre quelqu'un dans une société là-bas,
BFATO1L: la décision quitte ici, on prend les gens ici, on les amène là-bas (claquement de mains).
BFATO1L: Nous sommes tous au courant à Bobo.
BFATO1L: C'est pas les gens n'aiment pas travailler.Mais il n'y a pas de travail, qu'est-ce qu'ils vont faire? (claquement de mains).
BFANN1L: C'est une réalité mais, est-ce qu'il y a pas de solution?
BFATO1L: Quand on vous dit que les Bobolais n'aiment pas travailler c'est Bobo qui ravitaille le, le Ouagadougou en n/, en céréales, en tout là. Mais,
BFATO1L: qu'est-ce qui travaille là-bas pour, pour, pour ça? Je suis pas d'accord avec vous là. Je suis pas d'accord avec vous.
(rires)
E1: Je vous coupe la parole, je vais faire une vérification.
(rires)
(interruption) BFANN1L: OK.
BFATO1L: Euh si on vous dit que, je suis pas d'accord, quand on vous dit que les Bobolais ne travaillent pas, ils n'aiment pas travailler, c'est pas ça.
BFATO1L: C'est que il y a pas le travail même.
BFATO1L: Il y a rien même, il y a pas d'activité.
BFATO1L: dans , dans, dans, vers l'Ouest là, il y a même pas d'activité, si c'est pas, semer seulement.
BFATO1L: Mais, mais, c'est eux qui ravitaillent tout Ouaga en t/, chose,
BFATO1L: en céréales, en m/, chose, en fruit, tout.
BFATO1L: Oui, mais, ils n'aiment pas travailler, mais qui part faire ce travail là pour eux?
BFATO1L: Vous nous mettez en cause même encore, là je suis pas d'accord. (rires) (bruits)
BFANN1L: Ca, c'est une réalité, c'est une réalité incontestable, . Mais,
BFANN1L: Mais, mais, il y a une autre réalité parallèle à ça
BFANN1L: qui est que effectivement, euh, il,
BFANN1L: et elle, elle a été favorisée par la nature, la région de Bobo là.
BFANN1L: Ils n'aiment pas tellement faire souffrir le corps.
BFANN1L: C'est ça qui fait que, les entrepreneurs quittent ici avec les.
BFANN1L: Un autre exemple que j'ai vécu là-bas.
BFANN1L: Vous savez, jusqu'en mille-neuf-cent-quatre-vingt/, euh, dix-sept hein, dix-sept, dix-huit comme ça,
BFANN1L: Les petits marchands ambulants là n'existaient pas à Bobo
BFATO1L: Les petits marchands? Hein.
BFANN1L: circulent avec les trucs (xx) là, ça n'existait pas .
BFANN1L: Vous savez comment c'est né à Bobo? Il y a un groupe de trois jeunes de Bilbalogo ,
BFANN1L: qui sont partis louer une maison à Bobo.
BFANN1L: Ils prennent les, les, les marchandises là, ils ont commencé à vendre.
BFANN1L: Voyez hein, à la longue, à Bobo ils seront plus travailleurs qu'à Ouagadougou.
BFANN1L: Et ça sera l'exemple justement des enfants qui s/, qui sont en train d'exporter ce, ce travail là à (inaudible)
BFATO1L: J'ai, votre, leur activité n'est pas liée à, le fait d'avoir de l'argent?
BFATO1L: (x) travaillé, c'est vrai, mais, est-ce/, qu'est-ce qu'ils ont fait de concret,
BFATO1L: (claquement de mains) en vendant ce genre de choses là (claquement de mains)?
BFANN1L: Euh, ils ont pu récupérer ce qu'ils.
BFATO1L: Ils sont revenus de Ouaga ici ils ont fait quoi de spécial?
BFANN1L: Mais c'est une activité.