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YN1: L'affaire sociale ne vient pas, ma chère.
YN1: Donc il fallait écrire encore pour demander.
YN1: Des choses tardent à venir, la personne peut craquer.
YN1: Il y a pas un frais de secours urgent,
YN1: pour les, les accidentés ou des maladies.
E: C'est difficile.
YN1: C'est difficile, c'est difficile.
E: Et les causes de, de, de, les principales causes de, des décès, c'est, c'est quoi?
YN1: Bon, les principales causes de décès sont,
YN1: peut-être,
YN1: les accidents,
YN1: euh la mortalité,
YN1: euh des grossesses indésirées.
YN1: L'avortement, surtout.
YN1: Pour les jeunes filles, l'avortement.
E: Ah, provoquée par elles-mêmes?
YN1: Provoqué, provoqué par elles-mêmes.
E: C'est interdit ici, en Afrique?
YN1: Oui, c'est interdit, mais ils euh, elles font ça en cachette.
YN1: Elles font ça en cachette.
E: Comment?
YN1: Je sais pas, par, par l'intermédiaire des médicaments, traditionnels.
YN1: Même aussi les infirmiers ou les sage-femmes,
YN1: occasionnent aussi cet avortement.
YN1: Mm.
E: Et ça, c'est une cause de décès?
YN1: Oui, c'est une cause de décès.
E: Oui, c'est normal, ah oui, ouf, ça fait mal, ça.
YN1: (rires) Fait mal, fait mal.
E: Qu'est-ce qu'il faudrait faire, (XX) à votre avis quelle est la solution à ce, ce problème-là?
YN1: Bon. À mon avis,
YN1: je pense qu'il y a pas de solution parce que,
YN1: si la personne est enceinte,
YN1: et elle se voit dans l'obligation de faire un avortement parce qu'elle a pas de partenaire.
NY1: Et l'état ne vient pas en charge à cette personne-là.
YN1: Donc elles sont obligées de faire un avortement.
YN1: Et les, les personnels de la santé, eux aussi occasionnent, cet avortement.
YN1: Parce qu'ils disent, 'donne-moi dix mille, je vais te faire un curtage.'
YN1: 'Donne-moi ça, je vais te pré/ préscrire ça, tu fais ça, tu fais ça, et puis ça va tomber'.
YN1: Donc euh les personnels aussi de la santé sont à l'origine de cet avortement.
E: Est-ce que vous pouvez aussi vous imaginer un avortement légalisé, faite dans de bonnes conditions?
YN1: Bon.
YN1: Des fois, il y a des grossesses extra-utérines
YN1: qui méritent une intervention, là, c'est légal.
YN1: Parce que pour sauvegarder la santé de la personne, il fallait faire ça.
YN1: Mais des grossesses illégales,
YN1: on l'évite comme ça, dans les, les hôpitaux, dans les quartier, là, c'est illégal.
E: Bon, en Europe, par exemple, si vous tombez enceinte, et vous ne voulez pas l'enfant,
E: vous pouvez faire un avortement.
E: C'est gratuit à l'hôpital et c'est pris en charge par, bon, par les médecins spécialistes.
E: Donc, c'est légal, on peut avorter, et c'est fait dans de bonne conditions.
E: Qu'est-ce que vous pensez de, de ça?
YN1: Bon. Ça dépend, ça dépend des pays, parce que,
YN1: en Europe, le,
YN1: la natalité des enfants sont limitée, par exemple en Chine,
YN1: un Chinois peut mettre au monde seulement deux ou trois enfants.
YN1: Et si il arrive des fois que la femme tombe enceinte,
YN1: ils, ils seront obligés d'aller à l'hô/ à l'hôpital,
YN1: pour faire évaquer l'enfant.
YN1: Mais pas en Afrique.
YN1: Donc en Europe c'est autre par rapport en Afrique, et surtout
YN1: que ces personnes sont prises en charge.
E: Mais même en Europe, c'est énormément discuté, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que l'avortement c'est une mauvaise chose,
E: et qui veulent inter/ interdire ça.
E: alors qu'après, il y a d'autres personnes qui pensent effectivement que vaut mieux que ce soit légalisé et
E: que ce soit fait dans des bonne conditions. Est-ce que vous avez un point de vue sur euh, sur euh, sur ça?
YN1: Euh bon.
YN1: Je dis que hein, la loi d/ d'un pays dépend du contexte, oui.
YN1: Si c'est en Europe, c'est, c'est légalisé, donc euh,
YN1: les Africains ne peuvent pas dire que comme en Europe c'est légalisé, ici chez nous, on, on doit aussi légaliser.
YN1: Ça dépend, ça dépend.
YN1: Ça dépend des ressources du pays.
YN1: Vous savez les Africains, les pays africains sont des pays pauvres.
YN1: Il fallait réussir certaines choses pour atteindre l'objectif.
YN1: Donc, il ne faut pas faire une différence entre l'Europe et l'Afrique.
YN1: C'est ce que je peux vous dire.
E: Vous pensez que il faut, il faut voir chaque chose dans son contexte et pas comparer.
YN1: Oui, il faut voir chaque chose dans son contexte, il faut pas comparer.
E: Sinon d'autres, d'autres défis de la République centrafricaine? Vous avez parlé de l'enseignement, de la santé.
YN1: Bon, d'autres défis euh, problème de l'agriculture.
YN1: L'agriculture centrafricaine est en baisse.
YN1: Donc, il y a certains cultivateurs,
YN1: qui utilisaient seulement, euh les machines manuelles pour cultiver.
YN1: Alors qu'en Europe, il y a les grandes machines.
YN1: Les tracteurs, les, les dosers et tout ça pour faire l'agriculture, alors qu'en RCA.
YN1: Bon, dans les pays africiains, c'est seulement les machettes, les houes.
YN1: Ça fait que la production agricole dans les pays africains sont en baisse.
YN1: Donc pour que cela se rehau/ rehausse,
YN1: il faut que les, le gouvernement mette en place,
YN1: une politique pour faire,
YN1: augmenter la production agricole en Afrique.
E: Quelle production? Quels produits?
YN1: Bon. Le coton,
YN1: le café, le cacao, par exemple en RCA,
YN1: le café est cultivé en RCA.
YN1: Mais les Centrafricains ne veulent pas acheter le café de leur pays.
YN1: Il veulent exporter d/. Je sais pas.
YN1: Je sais pas, c'est peut-être la fantaisie ou bien.
YN1: Ils préfère exporter d'autres cafés de l'étranger.
E: Ils importent du café de l'étranger au lieu de boire.
E: Mais moi, je bois du café centrafricain tous les matins.
YN1: Mais le café centrafricain, c'est bon.
YN1: Le café centrafricain c'est bon, mais,
YN1: des Centrafricains ne veulent pas.
YN1: Les Centrafricains ne veulent pas.
YN1: Veut seulement acheter celui de l'étranger, au lieu,
YN1: au lieu (bruit), au lieu qu'ils conseillent,
YN1: les cultivateurs de faire ceci, de faire cela pour que leur café soit bon.
YN1: Et expor/ et exporter de, d'étranger.
YN1: Ils ne veulent pas.
YN1: Donc ils préfèrent payer du café du Cameroun, Tchad.
YN1: Alors qu'ils en ont ici.
E: Et oui, du bon café en plus comme vous dites.
YN1: Du bon café.
E: Si vous étiez président de la République centrafricaine, qu'est-ce que vous feriez?
YN1: Si arrivé un jour que je serai président,
YN1: je donnerais,
YN1: en première position, (rires) l'accès,
YN1: à l'éducation. L'éducation d'abord.
YN1: Après l'agriculture viendra et l'élevage, c'est ce que je ferai.
YN1: Parce que les ressources minéraires,
YN1: des ressou/ ressources agricoles sont les principales ressources du, du pays.
YN1: C'est cela qui amène de l'argent dans le pays
YN1: pour pouvoir, accéder à quelques occupations, payer les salaires,
YN1: s'occuper des gens, à tout ça.
E: Donc l'éducation, est-ce qu'il y a, est-ce que vous connaissez le taux de scolarisation
E: parmi les enfants de Bangui?
YN1: Non.
YN1: Je n'ai pas fait une étude sur cela.
YN1: Donc je n'ai pas une idée juste sur.
E: Est-ce que tous les enfants de Bangui sont scolarisés?
YN1: Non. Non.
YN1: Moins seulement qui sont scolarisés.
E: Et ceux qui ne sont pas scolarisés, pourquoi ils ne sont pas scolarisés?
YN1: Des fois, ça dépend hein, ça dépend des parents.
YN1: Par exemple, les parents qui sont à Bangui amènent les enfants,
YN1: de, de l'intérieur, ils ne les mettent pas à l'école.
YN1: Ils les mettent seulement à la maison pour s'occuper des travaux domisitiques.
YN1: Et puis, il y a aussi les (X) vidéo,
YN1: qui font que les enfants ne veulent pas aller à l'école.
YN1: Quand ils partent à l'école, ils restent seulement dans les salles de vidéo.
YN1: pour regarder, et puis après, rentrer à la maison.
YN1: Les parents ne suivent pas leurs enfants.
YN1: Si un enfant revient de l'école,
YN1: tu lui demandes, 'où est ton cahier, qu'est-ce que vous avez fait aujourd'hui?'
YN1: Là l'enfant aura le courage,
YN1: pour aller à l'école ou,
YN1: il a, a le regret quinze jours,
YN1: où mon père ne sera pas ou ma mère ne sera pas là, là je suis responsable. Donc il doit s'occuper de moi-même.
YN1: Donc il faut que j'aille à l'école.'
YN1: Mais les parents ne sont même pas responsables. Il y a des parents irresponsables,
YN1: qui ne s'occupent même pas de leurs enfant.
YN1: Qui rentrent à la maison tard soûl donc,
YN1: ils ne s'occupent pas quand même de leurs enfants.
E: Ils se rendent pas compte de l'importance de l'éducation?
YN1: Non, ils se rendent pas compte, alors que ailleurs les enfants sont scolarisés.
YN1: Tous sauf scolarisés qu'en Afrique.
YN1: Il y a aussi le problème des filles.
YN1: Une fois qu'elles partent à l'école à niveau classe de CM2,
YN1: elle dit qu'elle a déjà tout.
YN1: Donc au grade de CM1, elle peut avoir une grossesse, et cela peut l'entraîner à rester à la maison.
E: Et oui, à, quelqu'un m'a dit ça, je me souviens qui, que, en fait,
E: ici, on, les, beaucoup de filles tombent enceinte très tôt.
YN1: Mm. Beaucoup de filles sont enceinte très tôt.
YN1: Mais à seize ans, à dix-huit ans, une fille peut avoir facilement deux enfants, à dix-huit ans.
YN1: Et puis, dix-huit ans là, elle reste toujours en sixième, cinquième.
YN1: Voir même quatrième, et puis, elle a deux enfants.
E: Et donc du coup, elle arrête l'école aussi?
YN1: Oui. Oui.
YN1: Parce qu'il y a personne pour s'occuper de son, de ses enfants.
YN1: Elle est obligée de rester à côté d'eux.