Liste de mots||Texte lu||Conversation guidée || Conversation libre

RB: Non, moi je vote pour les gens que je connais. Et que j'aime bien.
MR: Non, alors à part Madame euh.
RB: Npers ?
MR: Oui.
RB: Et puis encore, oui, encore le petit Vert de Nyon là, Yves Morris.
RB: Il a aussi des voix, lui.
RB: Parce que je trouve très bien ce qu'il a fait.
RB: Oui, je trouve c'est très bien ce qu'il a fait, mais.
RB: Justement, les Verts il faut voter pour eux.
RB: Le problème, je leur donne un siège à eux. C'est quand s'asseoir les Verts.
LR: Moi, je vote toujours un petit peu Ecolo même si je les connais pas. Mais par principe.
RB: Par principe. C'est comme les Français. Il faut voter pour les chasseurs. (rires)
RB: Tu fais ça, c'est juste pour foutre la merde, quoi. Ça fait couper la balance.
MR: Un petit, un petit, une petite voie d'essai, c'est ça aussi?
RB: Alors dis-moi. Tu es contre L'Europe? Pour euh, les trente six heures?
RB: Juste que je sache.
MR: Mais c'est pas L'Europe.
RB: Oh, l'ONU.
MR: Moi, je suis pour l'ONU et pour les trente six heures.
RB: Pour l'ONU? Il faudra que tu m'expliques pourquoi.
MR: Alors.
RB: Ça va changer
LR: Oh ben là non, on a plus le temps , Npers il me fait la gueule.>
MR: Si on prend des (X) déjà hier soir.
RB: Pourquoi. En deux phrases.
MR: En deux phrases?
RB: Oui. Si t'arrives pas t'expliquer c'est que je suis contre.
RB: C'est tout?
RB: Tu vois?
LR: Moi, je me suis pas planché beaucoup là-dessus, non.
RB: C'est Npers qui est contre?
MR: Oui. (bruit)
RB: Donc, ça veut que c'est droite de voter contre le, l'ONU?
MR: Parce que ça c'est managé, en fait.
RB: C'est bizarre, hein, comme truc.
RB: Moi, je sais pas, mais j'ai l'impression que.
RB: Mais c'est, je, je connais pas pourquoi la Suisse, on est neutre, pourquoi on voudrait rentrer dans l'ONU
MR: Mais on est plus neutre. Ça veut dire quoi être neutre aujourd'hui?
RB: Mais justement. Ils se foutent de notre gueule, donc je vois pourquoi on ira dans l'ONU en plus.
RB: Même si on est les derniers.
RB: Ça m'étonnerait. Je trouve c'est très con.
RB: Parce que l'ONU c'est très con. Ça nous a jamais touché jusqu'à maintenant.
RB: (bruit de bouteille)(X) faut pas qu'ils nous touchent
MR: Oui mais, alors il faudra avoir le, les moyens à ce moment-là de, de ne pas. (bruit de bouteille)
MR: Du tout euh, rentrer dans l'ONU.
RB: C'est tout.
MR: Non, mais moi, je, je suis d'accord sur le fond que l'ONU c'est de la merde. Je suis d'accord.
MR: Mais, il faudrait avoir les moyens.
MR: Juridiques, politiques, économiques et, et de force simplement, de.
MR: De pas rentrer dans leur jeu. Je dis c'est simplement impossible.
RB: C'est lèche cul, c'est tellement lèche cul les Suisses, que de toute façon ils vont rentrer dans le jeu.
MR: L'ONU, elle a quand même puissance mondialement malgré tout ce qu'on dit.
MR: Donc elle fait, elle prend des décisions, et la Suisse elle est tributaire de ces décisions.
MR: Donc je dis à ce moment-là, autant être dedans
MR: Et puis avoir un droit de.
RB: Mais si je me trompe pas, l'ONU c'est le dernier pas, en fait, euh.
RB: C'est le dernier pas pour que la Suisse puisse envoyer des soldats à l'étranger, armés euh, jusqu'aux dents.
LR: Oui, je crois qu'ils (X), ils s'y mettraient pas autant que ça, hein.
RB: Ils disent qu'ils seraient toujours comme consultants. C'est ce qu'ils disent, hein.
RB: Je (X) pas
(toux)
RB: Toutes façons tu as pas besoin de dire parce que tu as le droit qu'à deux arguments, t'en a déjà donnés deux.
MR: Voilà, j'arrête.
LR: Ah, ça fait tousser. (toux)
RB: Ça fait tousser, l'ONU (rires)
MR: Ah, de bleu.
MR: Non, mais pour. C'est oui.
RB: On verra.
LR: Puis il y a encore quoi?
LR: Les trente six heures, l'ONU puis les élections.
RB: Les trente six heures c'est, c'est clair que oui.
RB: Parce que même s'il ça va pas passer.
RB: Parce qu'il est sûr que ça passera pas, soixante quarante, tu verras.
RB: Au moins ça fait bouger le cocotier
RB: Parce que c'était comme pour l'armée.
RB: L'armée ils étaient pour changer, enfin pour arrêter complètement l'armée.
RB: Ils ont rien fait mais ça a changé, puis la réforme est excellente.
RB: Parce que maintenant ils calculent vraiment à ce qu'ils font, quoi.
RB: (X) l'autre jour quand ils ont acheté pour cent huitante six millions de, de chars-grenadiers.
RB: Qui servent strictement à rien du tout.
RB: Mais, ils ont fait quelque chose.
RB: Et puis il s'est fait, puis, il s'est fait taper sur les doigts, le gars qui a fait
RB: ça. Je suis désolé. Et je vois pas pourquoi on dépenserait notre argent dans une armée qui n'a rien à voir.
RB: Euh, qui n'a rien à voir avec le reste du monde, quoi. Je trouve c'est très con, quoi.
RB: Alors la même chose pour les trente six heures. Je pense qu'on bosse trop, comme des fous.
RB: C'est vrai. On bosse trop. Comme des fous.
RB: Ça va peut-être passer à qua/moi je suis encore à quarante deux et demie.
RB: Je suis encore à quarante deux et demie.
LR: Sont pas prêts à lâcher de leur salaire euh, toutes façons
RB: Mais non, mais. C'est ce qu'ils disaient.
RB: C'est, c'est pas c'est les gros salaires qui vont payer.
RB: Les petits et moyens jusqu'à dix milles euh, dans le monde il y a
RB: Il y a rien qui est prévu pour que ça baisse.
LR: Payés à l'heure.
RB: Mais non, ça sera des petits salaires.
MR: Non, ça sera révalué.
MR: Il y a pas. Oui, oui. Parce que ça se fait sur huit ans
LR: Chez Mayer, tu es payé à l'heure.
RB: Ce qu'ils vont faire, ils feront un deuxième boulot, ils feront un deuxième boulot à côté.
LR: J'attends euh, on va être payé trente six heures.
LR: Puis quoi, tu paumes, tu paumes un jour par mois, en plus.
LR: Quatre heures euh. Tu paumes.
LR: C'est comme si tu paumais deux jours par mois.
MR: Parce que sur huit ans, tu peux, parce qu'il y a une notion de salaire, donc tu.
MR: Tu peux sur huit ans diminuer le temps de travail, et.
MR: Remettre le salaire.
LR: Ça va vraiment être fait.
LR: Moi, c'est ça que j'y crois pas.
MR: Le, c'est tout le problème politique. Ça veut dire que tu votes une loi.
MR: Après c'est la loi d'application.
LR: Ils vont la faire appliquer pour pas se faire emmerder, ils vont bosser à trente-six heures.
LR: Par contre, c'est comme disait hier soir le copain, le, le mari.
LR: Ils, ils, ils aurons à bosser, ils feront un boulot comme de quarante heures mais ils seront payés trente six.
LR: Puis là ça arrange je crois que les patrons.
MR: Mais ça c'est déjà comme ça maintenant.
MR: Mais c'est déjà comme ça maintenant. Les gens ils font des heures supplémentaires qui leur sont pas payées.
MR: Donc je dis de toute façon ils font quarante cinq heures en moyenne.
MR: Même cinquante. Et puis, euh.
MR: Et puis, ils font des heures supplémentaires qui sont jamais payées. Je dis l'ensemble.
MR: En Suisse, c'est le non seulement le pays où on travaille le plus. On verra, quoi.
MR: Euh oui, non, ça je pense je crois pas alors.
MR: Parce que les gens sont quand même assez consciencieux, mais.
MR: Mais c'est le pays aussi où on fait le plus d'heures supplémentaires moins rétribuées.
MR: Donc on bosse gratuitement.
MR: Donc ça.
MR: La proportion je dis.
MR: Mais dans l'ensemble.
LR: Je, j'y crois, j'y crois pas beaucoup.
MR: Mais je dir/ les quarante heures. Voilà.
MR: Mais c'est comme dit Npers. L'initiative des quarante heures il faudra la passer
LR: Oui non mais. Oui mais tant mieux. Je, je suis pas contre mais j'y crois pas.
LR: Ça sera pas appliqué comme ça.
LR: Mais tu vas pas faire à Mayer faire bosser trente six heures.
LR: Et puis te payer la même chose, et puis, euh.
LR: J'entends, tu vois ce que je veux dire.
LR: Puis renco/encore engager quelqu'un pour le boulot qu'on fait pas, c'est.
LR: Les gars qui sont chez Mayer c'est bosser trente six heures, faire le boulot de quarante mais payé à trente six.
MR: Mais il y a un autre problème. Là tu vois c'est.
MR: Mais oui mais tu in/ tu défends, tu défends les patrons. Tu vois.
LR: Non, du tout. Mais non.
MR: C'est dit, cet argument-là c'est un argument patronal.
LR: Oui mais c'est eux. Ils vont le prendre, oui.
LR: Ils vont le prendre comme ça.
MR: C'est, c'est eux, ils se démerdent. C'est pas le problème.
MR: Toi, tu dois penser à toi et à, aux gens qui, qui vivent avec toi.
MR: Eux, ils ont, les arguments ils ont déjà menacé, t'inquiète pas pour eux.
LR: Ils vont bosser trente six heures.
MR: Mais non, mais toi tu dois penser. Mais justement.
MR: C'est ça le problème de la politique.
MR: En Suisse c'est qu'on pense toujours à ce que les autres vont dire.
MR: Il faut pas s'occuper des autres. Ils ont toujours bien assez d'arguments.
RB: Ce sont les Suisses allemands, tu leur demandes s'ils veulent, s'ils veulent payer plus ils payent, ils disent oui.
RB: Tu leur demandes s'ils veulent bosser plus, ils disent oui.
RB: C'est, tout ce qu'on a voté jusqu'à maintenant,
RB: Les Suisses allemands, ils ont tous, euh, tous été très compréhensifs pour ça.
MR: Le, bon ce qui s'est passé aussi, c'est qu'ils ont la crise économique bien a/
MR: a/a/après. Donc ça aussi faussait pas mal de choses au niveau politique.
MR: Ça veut dire qu'eux ont pas été touchés tous par le chômage.
MR: Ça arrive chez eux aussi. Donc ils commencent. Ah c'est.
RB: Ah ça ce serait un, un n'empêche un excellent truc pour euh,
RB: Remonter le niveau de chômage, fin je dirais pour baisser le niveau de chômage.
RB: Parce que tu es obligé d'engager plus de monde si tu veux avoir autant de travail.
LR: Mais moi j'y, oui, non. Je pense.
LR: Non, j'y crois pas.
LR: Ils feront bosser les gens plus.
LR: Mais en trente six heures. Mais ils rengageront pas parce que, euh. Je.
LR: L'application j'y crois pas. Bien sûr que c'est très bien.
LR: De pouvoir bosser trente six heures sans perdre de salaire, puis
LR: Faire embaucher du monde. Mais c'est pas comme ça que ça va s'appliquer.
MR: Mais. Ça dépend que des personnes. L'application.
MR: Évidemment. Si la, la moitié des gens ils pensent comme toi. Ça veut dire qu'ils.
LR: Des contrôles que tu peux faire
RB: Un des problèmes qui s'est posé par exemple avec les trente six heures.
RB: C'est, euh, que, ils ont le trois fois huit.
RB: Mais quand tu as trente six heures, si tu réfléchis.
RB: Tu arrives pas à faire trois fois huit.
RB: Comme ils le font. Alors les types au lieu de faire leurs trente six heures.
RB: Euh, je dirais, au lieu de faire leur trois fois huit. Sur, euh, cinq jours.
RB: Mais ils le font sur, euh, trois, sur quatre jours ou trois jours.
RB: Où ils bossent trois fois huit heures. Puis après ils prennent quatre jours de congé.
RB: Et puis je suis sûr que c'est pas plus mal que ça pour eux, hein.
RB: Ils ont un weekend pour eux chaque fois ça fait le tournus.
LR: Ça peut être que bon pour les ouvriers ça je, j'en suis sûr.
RB: Pense à la masse suisse.
MR: Mais moi je pense qu'il faut aussi, il faut aussi, il faut aussi.
MR: Prendre effectivement l'expérience des autres pays, parce que.
MR: En France, ça c'est, ça a été beaucoup trop vite.
MR: Et puis c'est pour ça qu'il y a des problèmes.
MR: Parce qu'il y a des problèmes par/pour les trente cinq heures.
MR: Parce que c'était imposé beaucoup trop vite et il y avait pas non plus, euh.
MR: La notion de salaire qui était aussi en fonction.
MR: Donc c'est vrai qu'il y a beaucoup de problèmes de gens comme tu l'as dit tout à l'heure.
MR: Qui ont dû retrouver un, un boulot à côté, parce que.
MR: Euh, ils arrivaient pas à subvenir à leurs besoins.
RB: Les mecs que tu verras en train de couper du bois, tu les verras en train de servir au bar ou bien faire autres choses à côté.
MR: Ça c'est un problème d'application. Par contre en Allemagne ça se passe très bien.
MR: La réduction du temps de travail, ça se passe très bien.
MR: Et puis les gens ont pas perdu du pouvoir d'achat.
LR: Mais tant mieux. Tant mieux.
MR: Mais le problème c'est qu'il faut que les gens qui sont.
MR: D'un côté ça veut dire des gens qui sont pas patrons, puis qui ont pas, euh.
MR: Cette mentalité-là d'avoir des ouvriers et puis de voir ce
MR: Le fi/la finance de ce côté-là.
MR: (bruit) Mais il faut pas qu'ils aient. La réaction comme toi.
MR: Ça veut dire que, laisser les arguments aux gens, euh.
MR: Tu vois parce que là je, tu as.
MR: Tu as un discours et puis je dis tu leur donnes les arguments. C'est pas ton rôle.
MR: Ton rôle c'est te dire comment est-ce qu'on pourrait faire pour que l'applicla/l'application se fasse correctement.
LR: Ben oui. Mais ça, du côté. Tu, tu dois déjà l'avoir la solution quand tu lances des votations pareilles.
LR: C'est qu'il faut après faut aller la contrôler.
MR: Oui mais la loi. Quand tu la votes.
MR: C'est, elle va pas, elle va pas le lendemain de la votation être mise en vigueur.
RB: Il y a un temps d'adaptation quoi.
MR: Je dis il y a, il y a, il y a la loi, il y a les ordonnances, la loi d'application, mais oui.
MR: Donc je dirais une fois que c'est passé en vote, je dirais après ben il y a un, ok
MR: Une votation d'initiative on doit faire une loi réduire le temps de travail, donc.
MR: Qu'est-ce qui va.
MR: Je dis c'est pas juste un article qui dit maintenant on bosse, euh, trente six heures.
MR: Et puis tu as, tu as toutes les ordonnances, tu as toutes les jurisprudences, tu as tout qui change.
MR: Hrm. Je veux dire après c'est dans l'échange il y en a qui bosse et puis qui re/
MR: Puis à la limite que ça repasse d'un côté de l'autre et tout. Je dis ça se fait pas comme ça.
MR: Mais après c'est aux, c'est aux gens. Mais c'est comme aujourd'hui.
MR: Je dis c'est clair que dans l'ensemble de la population (bruit) il y a des gens qui bossent des heures supplémentaires non-payées.
MR: Ce que je disais avant.
MR: Mais c'est aussi de leur faute.
MR: C'est pas parce que les patrons, euh, profitent. C'est pas que ça.
MR: C'est parce que les gens m'a.
MR: Ils croient que, euh, patron c'est dieu le père parce qu'il les nourrit et puis qu'il faut faire n'importe quoi.
RB: Ça ce tu retrouves beaucoup dans les branches, je dirais, des branches à chiffres, quoi.
RB: C'est vrai, dans le secteur tertiaire.
RB: Il y a beaucoup qui se mettent à faire des heures en dehors du bul/du boulot, du boulot en fait.