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E1 : Alors on a encore euh, préparé quelques questions à vous poser.
E2 : Est-ce que vous voulez bien nous parler un peu de, de votre enfance de vos origines de vos frè/ frères ou de votre vie en général.
BN : Bien sûr alors je bon je suis née à Lacaune, le six novembre mille neuf cent soixante-quatre.
BN : Mon père est né à Lacaune comme ses parents avant lui.
BN : Ma mère par contre est euh Charantaise, elle est née à Cognac.
BN : Voilà après euh, au-dessus de Bordeaux, donc elle est euh, en fait elle est arrivée à Lacaune dans les années cinquante.
BN : Elle était euh, éducatrice dans une maison d'enfants.
BN : Et elle a rencontré mon père, ils se sont marié.
BN : Donc elle est, ils vivent à Lacaune depuis.
BN : Donc j'ai un frère qui a euh, treize mois de plus que moi.
BN : Qui est né en mille neuf cent soixante-trois.
BN : Voilà et on est tous les deux, on est allé à l'école à Lacaune euh.
BN : Quand on était petit j'ai été scolarisé à deux ans, à l'école, maternelle.
BN : Deux ans ou deux ans et demi.
BN : Euh, après, donc la maternelle à Lacaune le primaire, le collège à Lacaune, et ensuite je suis partie à Castres pour, en seconde.
BN : Au lycée polyvalent de la Borde-Basse où j'ai passé le bac.
BN : De là je suis partie à Toulouse faire mes études de euh, j'ai fait un BTS de secrétariat trilingue.
BN : J'ai passé après un an en Angleterre.
BN : Voilà où je travaillais à l'ambassade de France à Londres.
BN : Et je suis rentrée à Lacaune, où j'ai passé un concours à la mairie de Lacaune.
BN : Donc je suis à la mairie depuis mille neuf cent quatre-vingt six.
BN : Voilà (rires), je vis avec un, un monsieur nous avons une petite fille de quatre ans.
BN : Qui s'appelle Npers, voilà.
BN : Je chante à la chorale, de Lacaune (rires), je suis présidente d'une association aussi qui s'appelle euh, l'Association des Amis Npers, euh et nous organisons des concerts l'été, à l'église, de Lacaune.
BN : Des concerts de musique classique.
BN : Voilà, et je suis secrétaire aussi de l'association euh, Npers qu'on a euh créée il y a deux ans maintenant, que Npers connaît.
BN : Et voilà et nous organisons puisque Lacaune a un passé euh, pendant la guerre hein, un passé important.
BN : Donc, on organise des, des colloques, des, des activités autour de ça.
BN : Voilà, en gros (rires).
BN : Ma vie résumée (rires) en cin/ mi/, en trois minutes.
E3 : Euh savez-vous parler patois ?
BN : Non, je, enfin, je dis quelques mots mais euh je suis incapable de.
E3 : Mais vous savez euh, le comprendre quand même.
BN : Euh oui, oui, oui, j'en ai fait à l'école, pour le bac on avait une option euh occitan.
BN : Et euh, mais euh, oui.
E1 : Et vos, vos parents et vos grands-parents parlaient-ils patois ?
BN : Mes grands-parents parlaient, entre eux hein, oui, oui.
E1 : Et vos parents non ?
BN : Non, non puisque ma mère est euh, est pas de, est pas.
E3 : (XXX).
BN : Il le parle très, très peu hein parce que chez ses, ch/, enfin euh, ses parents entre eux le parlaient.
BN : Et euh, oui j/ j'ai euh, on a vécu avec mes grands-parents hein mes parents ont toujours habité on a toujours euh, il y avaient mes grands-parents qui sont décédés maintenant mais il y avait mes parents et donc j'étais élevée à la fois par mes parents et par mes grands-parents.
E1 : Et euh votre fille est-ce qu'elle apprend le, patois à l'école ?
BN : Non, non c'est dommage.
BN : Bon elle est en maternelle encore hein mais euh, mais on lui apprend des chansons euh, elle, elle, elle aime beaucoup chanter et elle.
BN : Elle, elle connaît deux, deux chansons en, en occitan hein, c'est rigolo.
BN : Mais c'est vrai qu'à l'école j'aimerais bien qu'i/, qu'il y ait des cours.
BN : (pause) Mais euh, je le comprends mais euh, je serais incapable de, de faire une conversation en, en patois.
E3 : Mais vous lisez peut-être parfois des, des choses en occitan euh ?
BN : Non.
E3 : Non.
BN : À l'époque il y avait un, une rubrique sur la Dépêche voilà.
BN : Catinou et Jacouti mais bon c'est, c'est pas évident même à lire.
E1 : Et ça n'existe plus ?
BN : Je ne sais pas, c'était le dimanche avant mais je sais pas, je sais pas, je, je lis pas le journal donc euh.
BN : (pause) Mais euh, c'est vrai que mais et je me rappelle avoir entendu mon grand-père donc mon grand-père était né en mille neuf cent sept.
BN : Et euh il nous racontait qu'à l'école, quand il était petit puisque c'était sa langue maternelle il a été, l'occitan, et l/, les instituteurs les tapaient quand ils parlaient occitan, c'était interdit.