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CIAEO2: (bruits extérieurs) Monsieur, où on peut avoir les, les, les résultats de. (inaudible Comment on dit même). Nous par exemple, nous les étudiants est-ce qu'on peut avoir les résultats de vos recherches avec les, les (?? tradi) là?.
CIASF1: Bon, disons que, euh.
CIASF1: Euh, jusqu'à un certain moment, moi personnellement, avec euh, ma formation de pharmacologue et de phytofibrochimiste, j'étais braqué dans l'optique occidentale.
CIASF1: C'est-à-dire, euh, faut, faut évaluer, faut isoler, faut identifier avant de, bon.
CIASF1: Tu vois ça, ça fait que on a beaucoup de, de résultats de tests (incertain) qui sont dans les tiroirs.
CIASF1: Pendant que les autres, bon, allaient directement au but.
CIASF1: Bon, ils ont la recette ils s'occupent, ils s'occupent/ préoccupent même pas de, d'isoler les, les mé/ les molécules, hein.
CIASF1: Donc, ils s'en vont, s'en v/ euh, ils, ils font des tests préliminaires,
CIASF1: toxicité, et puis, euh, tolérance biologique.
CIASF1: Et puis, quand c'est positif, ils essaient directement tout su/ sur l'homme.
CIASF1: Puisque les tradipraticiens l'utilisaient déjà sur l'homme.
CIASF1: Donc, c'est l'option que, que, qu'on a prise maintenant avec un certain nombre de collègues, on a formé un, une association.
CIASF1: On va peut-être sortir les premiers produits, dans moins d'un an.
CIAEO2: Donc, maintenant, on va vendre ça en officine?
CIASF1: Bon (très fort) (inaudible).
CIASF1: Bon, il y a un programme à la, à la Direction de la Pharmacie et du Médicament.
CIASF1: Ils disent qu'il y a pas de loi, concernant les, produits à base de plantes.
CIASF1: Donc, ce qui fait que, pour, donner des, des agréments, des visas, c'est, c'est un peu, du hasard, quoi.
CIASF1: Donc, il y a des gens qui s'en vont directement dans les officines sans passer par la DPM.
CIASF1: Il y a plein de médicaments, de, à base de plantes qui sont sur le marché, qui n'ont pas reçu le visa.
CIAEO2: Est-ce qu'on doit avoir le système? Il paraît qu'au Ghana, en pharmacie, il y a tout, il y a de tout, il y a des médicaments européens, il y a des médicaments traditionnels,
(changement de position du micro)
CIAEO2: (bruits) Donc, je demandais si, nous on, on, on pouvait avoir le système du Ghana?
CIASF1: Mais, c'est pas du tout le, c'est pas du tout le même système.
CIASF1: Le monopole pharmaceutique en France, c'est pas le même genre en, dans les pays anglophones.
CIASF1: Donc, si on, si on, va vers là-bas, on va, je ne sais pas, on va peut-être aller vers la catastrophe.
CIASF1: On va un peu, voir du n'importe quoi.
CIASF1: Bon, ce qu'on, ce qui est ici ça marche clopin-clopant, puisqu'on voit des médicaments sur le marché qui sont pas passés par la DPM.
CIASF1: Mais, si on optait pour ça encore, ça serait encore plus grave.
(bruits d'oiseaux)
E1: Non, mais là peut-être qu'il faut innover, dans, le Droit, de la santé, peut-être?
E1: Et voir comment faire des conventions entre les deux types de ?
CIASF1: Mais, c/ écoutez, c'est deux systèmes différents, hein.
CIASF1: Nous, bon, en tant que pays francophones, on va pas se mettre dans un petit coin là pour dire que nous on va innover.
CIASF1: Et, alors que les autres pays sont, dans le sys/ dans l'ancien système.
E1: Ah, c'est ça, donc, il y a une unité, quand même entre tous les pays francophones?
CIASF1: Voilà, c'est-à-dire que faudrait que ce soit une dé/ par exemple une décision sous-régionnale, au niveau de l'UEMOA ou des trucs comme ça.
CIASF1: Pour que les gens se rendent compte, pour que on décide. Voilà. Donc, c'est un peu ça.
E1: Et il y a des choses, peut-être qui ont déjà été faites dans ce sens?
CIASF1: Ce qui est fait, c/, ce qui est fait, c'est que bon, chacun, les, par exemple, au Mali, les gens, ils travaillent beaucoup sur les, les plantes,
CIASF1: bon, ils font des tests, euh, qui sont pas souvent, profonds.
CIASF1: Moi, j'ai lu, des, des dossiers, de médicaments issus de la médecine traditionnelle qui ont été commercialisés,
CIASF1: Mais il y a pas, il y a pas les tests fon/ il y a pas tous les tests fondamentaux.
CIASF1: Par exemple, la tolérance biologique, les gens, ils n'en font pas cas.
CIASF1: Alors que c'est important. Quand tu fais, tu, tu prends un médicament, faut savoir si, euh, ça n'a pas d'effet sur les reins, sur le foie et tout ça.
CIASF1: Eux, ils font pas ça. Ils font la toxicité pure, la toxicité (??? subchronique) et puis c'est parti.
E1: Ah, oui.
CIASF1: Voilà, donc, chaque pays a ses, particularités, mais dans l'ensemble, on travaille dans le même système.
(bruits d'oiseaux)
CIASF1: C'est-à-dire chez nous, bon, on défend, dans les pays francophones, on b/ on défend beaucoup le mo/ le monopole pharmaceutique.
CIASF1: Ce n'est pas le cas dans les pays anglophones.
E1: D'accord.
E2: OK. J'ai une question comme ça, peut être c'est une question un peu, je sais pas si il faut qualifier la question de banale.
E2: Mais en fait, j'ai entendu dire que les produits chinois, par exemple, sont pas des produits chimiques.
E2: Qu'on pouvait en consommer autant, et puis ne pas avoir de problèmes de santé.
E2: Alors que les produits vendus en pharmacie, il suffit seulement, de dépasser la dose et puis vous pouvez, euh, agraver votre situation.
CIASF1: (rires forts.)
CIASF1: Euh, écoutez, je crois que en, en Chine, il y a une université, une/, tournée uniquement vers les plantes, hein.
CIASF1: Une université, donc. Je le dis parce que je travaille avec les Chinois.
CIASF1: On a un certain nombre de dossiers, déposés à la Direction de la Pharmacie et du Médicament, concernant les produits chinois.
CIASF1: Et justement, dans ces produits chinois là, vous avez des produits à base de plantes.
(interruption à la porte)
CIASF1: Bon, donc, il y a, dire que, c'est des, produits à base de plantes, c'est pas vrai, hein.
CIASF1: Les gens s/, il y a certains pro/ euh, certains médicaments où on trouve des, des, euh, des plantes, mélangés à des molécules chimiques.
CIASF1: Bon, nous quand on a, on a, quand j'ai, j'ai fait trié, j'ai dit que si on, on doit, euh, demander un, un visa pour ces produits avec molécules chimiques,
CIASF1: Il nous faudra un dossier complet.
CIASF1: Alors que les pro/ produits à base de plantes, on n'a besoin que d'un dossier allégé.
CIASF1: Donc, euh, on a trié, on a fait un tri, on a eu environ quarante-six, quarante-six produits à base de plantes,
CIASF1: sur lesquels on est en train de travailler, on a déjà déposé deux demandes de visas.
CIASF1: Non, six. On a demandé six demandes de visas.
CIASF1: (?? passer) on va, on va continuer.
CIAEO2L: Et puis aussi quand on pourra commercialiser dans les, dans nos pharmacies ou bien ils auront.
CIASF1: Bon, mais, c'est pour ça qu'on a demandé le visa mais,
CIASF1: Apparemment la (????) de là-bas là ne, euh, ils sont pas pressés parce qu'on a déposé le dossier ça fait déjà, quatre ou cinq ans.
E1: C'est beaucoup, hein.
CIASF1: Ouais. Donc, euh, ils ont mis ça dans le tiroir.
CIASF1: La dernière fois quand on devait,
CIASF1: quand le nouveau ministre est venu il pensait qu'on allait me/ (???) donc ils sont sortis là machin tout ça.
CIASF1: (rires)
E2: Je sais pas si c'est/je sais pas si c'est par peur de concurrence qu'ils ne veulent pas examiner votre dossier ou bien qu'est-ce qui se passe? (??).
CIASF1: Disons que, avant même que Npersonne est est, euh, ne soit nomée, quand j'ai discuté avec elle, elle n'était pas chaude pour qu'on commercialise les produits chinois ici.
CIASF1: Alors qu'en fait on les trouve dans toutes les, euh, au niveau de la rue, partout, partout, partout.
CIASF1: Et, ce que je sais, c'est que il y a un (????) aussi entre Chinois.
CIASF1: Ceux avec qui je travaille pourraient travailler dans la légalité.
CIASF1: Mais c'est pour ça qu'ils ont confectionné une mesure pour pouvoir avoir (incertain) les agréments.
CIASF1: Alors que il y a d'autres, qui font venir des tones et des tones qui sortent , qui sortent ça de la douane avec, euh, la complicité de la DPM.
CIASF1: Bon, je sais pas ce qu'on leur donne. C'est comme ça.
(silence)
E1: Donc, euh, je me demande si, enfin je sais pas du tout comment ça s'appelle parce que je ne connais pas, mais il doit y avoir une organisation ici qui s'occupe de, faire entrer les médicaments, les stocker, gérer ce stock.
E1: Est-ce que ce, cet organisme là dépend beaucoup de, par exemple de la France? Est-ce que il y a une question de politique, euh, étrangère qui vient se mêler à tout ça ou bien?
CIASF1: Non. (tonnerre) C'est, bon, le, l'organisme, euh, habilité à importer les médicaments, c'est la Pharmacie de la Santé Publique.
E1: Oui, c'est ça, hein.
CIASF1: Ouais. Bon, en dehors de ça, vous avez les pharmacies privées qui, qui importent les, les produits.
E1: Directement? Elles-mêmes?
CIASF1: Ouais, elles peuvent importer directement ou passer par, euh, un, des grossistes, parce que il y a des grossistes sur le marché.
CIASF1: (Il y avait/ J'avais) euh, élaboré, (parce qu'ils avaient ????) qui ont des centrales d'achats en France. Donc, euh, voilà.
CIAEO2L: Et Docteur, est-ce que pour les analyses, pour les, les expertises,
CIAEO2L: est-ce qu'on a assez de, de machines?
CIAEO2L: Parce que quand on voit en Europe les, les, les pharmacies, les industries pharmaceutiques,
CIAEO2L: ils ont, pas mal d'appareils.
CIAEO2L: Est-ce que nous on a cette technologie là ici? Ou bien s/
CIASF1: Oui, mais. C'est-à-dire que (??souvent) la question s'était posée à Yamoussoukro.
CIASF1: Il se trouve ce, que ce qu'on peut faire ici c'est, bon, l'équivalence, euh, au niveau pharmaceutique.
CIASF1: C'est-à-dire, euh, on peut pas faire, euh, actuellement, on fait pas la thérapeutique.
CIASF1: C'est-à-dire quand vous recevez un nouveau produit, il faut vérifier, il faut peser.
CIASF1: Si effectivement les, sont com/ euh dans le médicament et, à la dose indiquée.
CIASF1: (???) laboratoire nationale, pas les dosages.
CIASF1: Maintenant, après ça, il faut faire, euh, les essais cliniques.
CIASF1: Et ça on ne le peut pas. Avant de, euh, d'obtenir le visa.
CIAEO2L: Parce que, nous, à la fac, nous, on voulait faire les T.P. de Pharmaco avec les lapins et les souris,
CIAEO2L: Et puis le, euh, le Professseur, euh, Dramane dit qu'il y a pas assez de, qu'on peut pas.
CIASF1: Oui. Oui, oui, c'est-à-dire que d'abord, euh, les appareils, parce que ils sont pas entretenus.
CIASF1: Ils sont hors d'usage.
CIASF1: Mais, c'est surtout le nombre de, le nombre de, de, d'étudiants.
CIASF1: Parce que dans les années quatre-vingt, on avait en cinquième année neuf à dix étudiants.
CIASF1: Mais actuellement, on est près de deux cents.
CIASF1: Bon, avec neuf ou dix étudiants, quand, quand tu vas travailler sur des, des souris ou des lapins par exemple,
CIASF1: il faut au moins des lots, par, par, par groupe de T.P.
CIASF1: Hein, hein, on prenait une centaine, euh, de de souris.
CIASF1: Chaque fois (le ??) il faut multiplier (?) (bruit) par, chose.
CIAEO2L: (inaudible) Je demande parce que la pharmaco (?) m'intéresse.
CIASF1: Oh, je vous connais, hein, parce que.
CIASF1:Quand on faisait les T.P., les femmes n'aimaient pas toucher aux animaux.
CIASF1: Ca. (rires)
CIASF1: Hein? Ouais, elles sont trop sensibles.
CIAEO2L: Mais on a l'impression que, si on doit faire la pharmacologie, il faut aller en Europe.
CIAEO2L: Parce que, ici, bon, puisqu'on n'a pas fait les T.P., ça fait que, les étudiants ne s'orientent pas trop, trop en pharmacologie.
CIAEO2L: Donc, euh, qu'est-ce qu'on peut faire?
CIASF1: Même avant. C'est-à-dire que, la pharmacologie c'est très, (clic) c'est très accrocheur quand tu exposes.
CIASF1: Mais quand tu dois faire la, la pratique, les gens sont souvent, euh, rebutés, quoi.
CIASF1: La recherche, il faut travailler sur les, les animaux. Bon, les gens n'aiment pas beaucoup ça.
CIASF1: Sinon, c'est, très intéressant.
CIASF1: (silence) Toutes les femmes le font (incertain).
CIASF1: C'est, c'est, souvent c'est Npersonne, Monsieur Npersonne, le garçon de laboratoire qui travaille pour elles. Elles, elles sont là, mais elles p/ elles veulent pas toucher.
CIAEO2L: Mais dans ce cas, est-ce que on peut continuer ici ou bien il faut aller forcément en Europe?
CIAEO2L: Est-ce que quelqu'un qui veut faire la pharmacologie
CIASF1: Dans tous les cas, c'est pas, c'est pas la pharmacologie seulement, hein. Même quand on, quand vous faites la (???),
CIASF1: quand on fait la matière médicale, vous êtes obligés d'aller là-bas.
CIAEO2L: Mais, ici, il y des, il y a des CES, ou bien des DES/ pharmaco, en pharmacologie?
CIAEO2L: Est-ce que il y a une possibilité de continuer la pharmacologie ici?
CIASF1: Bon, on peut le faire. On peut le faire, hein.
CIAEO2L: Il y a un DESS ou bien?
CIASF1: Non, il y a pas, il y a un DEA. Oui, oui.
CIAEO2L: Comment ça s'appelle?
CIASF1: C'est la DEA, c'est le DEA de chose, euh, de pharmacie là, ça, ça regroupe un peu tous les, toutes les, tous les départements.
CIASF1: Maintenant, après, il y a des options.
CIASF1: Ceux qui font option, euh, (????) , ceux qui font option, euh, (pharmaco??)
(silence)
CIASF1: Mais c'est un, un DEA tronc commun, hein, mais sur le plan recherche, ça, ça, ça varie.
CIAEO2L: Et pharmaco/ Il y a, je sais qu'il y a un DEA pharmacopée africaine.
CIASF1: Oui, mais c'est ça le DEA de pharmacopée. Ouais, ouais. Ouais, ouais, c'est ça
(silence) (pluie)
CIASF1: Bon, disons que aussi, il y a, (pour pouvoir ???), les gens, ils ont créé une filière là.
CIASF1: Des scientifiques, hein, c'est des scientifiques purs, ce sont pas des pharmaciens.
CIASF1: (??) Je suis allé donné quelques cours là-bas. (??) comme j'aime pas tellement l'enseignement,
CIASF1: (silence) j'ai pas continué.
CIAEO2L: Vous, vous (???) la recherche?
CIASF1: Ouais, ouais, moi je préfère la recherche.
E2: A propos de la recherche, euh, est-ce que (pluie et tonnerre)
CIAEO2L: Moi, j'aimerais changer de sujet. Je voudrais parler de pharmaco-vigilance. (pluie)
CIAEO2L: Bon, en Côte d'Ivoire, comment ça se passe en pharmaco-vigilance?
CIAEO2L: Parce que actuellement, je fais mon stage en gastro, au onzième.
CIAEO2L: Et, euh, des fois, les, les professeurs échangent.
CIAEO2L: Enfin, dans le service, les professeurs, les assistants échangent.
CIAEO2L: Et, ils nous laissent participer. Bon, quand, euh
CIAEO2L: (tonnerre) les étudiants en pharmacie, les stagiaires, ils nous laissent parfois participer.
CIAEO2L: Et une fois, ils nous ont, ils nous ont dit qu'il y avait, euh
CIAEO2L: qu'ils avaient remarqué que les dérivés, euh, de la pénicilline agravaient l'encéphalopathie.
CIAEO2L: Et, Les dérivés de la (????) paludisme (incertain), etc. (tonnerre)
CIAEO2L: Que il av/ il y avait une atteinte, il agravait les atteintes hépatiques.
CIAEO2L: Bon, ça faisait qu'il y avait un, problème, pourquoi? Parce que,
CIAEO2L: lorsque, euh, une personne a le paludisme,
CIAEO2L: bon il y a pas de problème, ça soigne le palu.
CIAEO2L: Et ils n'ont pas remarqué de conséquence au niveau du foie.
CIAEO2L: Mais lorsque la personne pensait avoir le palu, or c'était l'hépatite,
CIAEO2L: Ca causait déjà une atteinte au niveau du foie.
CIAEO2L: Si la personne pensant que c'est le palu, prenait (La??)
CIAEO2L: Bon, automatiquement c'était une agravation de l'hépatite.
CIAEO2L: Et ça entraînait des complications au niveau du foie. Et, bon dans beaucoup de cas, la personne meurt.
CIAEO2L: Donc ça crée une intoxication.
CIAEO2L: Or, beaucoup de fois, on pense d'abord au palu
CIAEO2L: lorsqu'on a l'hépatite, et on soigne un palu.
CIAEO2L: Donc ça faisait qu'il y avait beaucoup de cas graves qu'ils rencontraient.
CIAEO2L: Bon, face à ça et puis face à d'autres situations de, de ce genre là,
CIAEO2L: qu'est-ce que on fait en Côte d'Ivoire par rapport à la pharmaco-vigilance?
CIASF1: Mais, il y a un service de pharmaco-vigilance, hein, qui est (???) à la direction de la pharmacie et du médicament, DPM.
CIASF1: C'est le Professeur Yago qui s'occupe de ça.
CIASF1: Bon, je sais pas s'il est au courant, si effectivement, parce que, en principe, il doit mettre sur pieds un réseau d'information, d'informateurs.
CIASF1: Dans le CHU, dans la formation santaire,
CIASF1: pour que les observations soient notifiées.
CIASF1: Bon, je sais pas si il l'a fait ou pas.
CIAEO2L: Le Professeur Yao, c'est, il est en pharmacie?
CIASF1: Ouais, ouais, il est, il est Professeur en chose, au Département de pharmaco/ -logie, fac de médecine. Oui, oui.
CIAEO2L: Pourquoi c'est pas un pharmacien?
CIASF1: Ben, tout ça, c'est la politique, hein, vous voulez que je vous dise quoi? (rires)
CIASF1: Un médecin, un médecin à la direction de la Pharmacie et du Médicament, c'est pas (??).
CIASF1: Comme, ici, c'est les politiciens qui nous, qui nous font.
(silence)
CIAEO2L: Mais, vous ne menez pas, vous, vos enquêtes sur la ph/ votre pharmaco-vigilance, pas forcément nationale, ou bien?
CIAEO2L: Est-ce que vous avez des ré/ des, quand vous menez des travaux aussi là-dessus? Quand vous êtes, euh.
CIASF1: Non, on fait pas de, parce que pour faire la pharmaco-vigilance, il faut avoir les moyens.
CIASF1: Il faut avoir des objectifs.
CIASF1: Bon, même si on le faisait à titre personnel, on va, on va faire quoi des résultats?
CIASF1: Parce que la pharmaco-vigilance, c'est tout un système.
CIASF1: Il y a des réseaux qui sont, qui sont reliés entre eux.
CIASF1: Tu vas venir t'exercer sur ça alors qu'il y a un, un des patrons qui s'occupe de ça,
CIASF1: c'est (toux) un peu du travail inutile.
CIASF1: Les gens, ils sont payés pour faire ça.
CIASF1: Si on vous fait ren/ si on vous associe au réseau, d'accord
CIASF1: Mais vous pouvez pas vous lever comme ça pour dire je vais faire de la pharmaco-vigilance.
CIASF1: (pluie) Et puis, les résultats que vous allez trouver, il faudrait que, dans la littérature, on sache, que ces résultats ont été trouvés ailleurs.
CIASF1: Si c'est le premier résultat, c'est un préliminaire de l'enquête.
CIASF1: Si c'est pas une erreur, si c'est. C'est-à-dire il y a plein de trucs qu'il faut faire, hein.
CIASF1: Donc, euh, con/ constater que le (toux). Pardon. que la pénicilline, la pénicilline entraîne, agrave, agrave l'hépatite.
CIASF1: Bon, ils ont. Est-ce que ça a été observé ailleurs?
CIASF1: Bon, si ça a pas été observé ailleurs, il faut relier l'agravation de l'hépatite à la prise effective de la, de la pénicilline.
CIASF1: On appelle les tests d'imputabilité. Donc, il y a, il y a tous, tous ces machins là à faire.
CIASF1: Il suffit pas de, de, de dire, dire qu'on a, on a observé des. On a, on a observé. Est-ce que le malade avait des prédispositions?
CIASF1: Est-ce que le malade a pris autre chose?
CIASF1: Est-ce que quand on a arrêté de, de prendre la pénicilline, l'agra/ euh, le, le gars s'est amélioré?
CIASF1: Il y a tout un, tout un système qu'il faut mettre en place.
CIAEO2L: (pluie) Et à la pharmacie ici (????) responsable.
CIAEO2L: Comment ça se passe? La suveillance? Est-ce que vous avez?
CIASF1: On a pas, on nous a pas associés.
CIAEO2L: On vous a pas associés.
CIASF1: On nous a pas encore associés. Bon, Yago n'en a, m'en avait parlé comme ça, mais (bruit de mains).
CIASF1: On a pas encore été associé. (silence)
E1: Et je voulais vous demander aussi, en parlant de la recherche, comment vous ressentez, euh, le manque de moyen?
E1: Bon, dans les pays africains et puis en, en Côte d'Ivoire?
CIASF1: Ah, vous voulez que je sente quoi?
E1: (rires) Que vous nous expliquiez un peu comment ça se traduit dans la vie des chercheurs.
CIASF1: Si vous n'avez pas les moyens de recherche, vous vous asseyez, hein?
CIASF1: C'est-à-dire que, euh, en Afrique, les gens, ils ont d'autres priorités.
CIASF1: Ce qui ne fait pas rentrer l'argent immédiatement, ça les intéresse pas.
CIASF1: Donc, euh.
CIASF1: Bon, et il y a, il y a des pro/ il y a deux ou trois ans les, les, il y a aussi des projets. On a été, il y a des appareils qui nous ont été livrés.
CIASF1: Il ya pas de, de suivi, il y a pas de, maintenance.
CIASF1: Donc, ces appareils là, certains sont restés dans les, dans les, dans les cartons.
CIASF1: Vous voulez qu'on fasse quoi?
CIASF1: Et quand on va former des gens, bon, quand ils arrivent ils sont, à la Fonction Publique.
CIASF1: Un ou deux ans, ils s'en vont cher/ se chercher ailleurs. (rires) Donc.
E1: Mais, ça c'est le budget que l'Etat attribue, donc, à la recherche.
E1: Mais, est-ce que il y a pas une possibilité de faire des partenariats entre des équipes, des laboratoires, bon d'ici et puis des pays du Nord? Directement, sans passer par l'Etat?
CIASF1: Non, mais, c'est, ça existe.
CIASF1: Ca existe. La plupart des, des laboratoires travaillent, travaillent, euh, en collaboration avec leur, leur département d'origine.
CIASF1: Par exemple on travaille beaucoup avec Montpellier. La plupart de mes étudiants s'en vont faire leur thèse là-bas. Oui.
(silence)
CIASF1: C'est vraiment pas le, l'idéal, parce que, en dehors, quand ils rentrent, ils sont là, ils peu/ ils peuvent plus travailler, puisque ils n'ont pas les moyens.
E1: C'est à, donc, euh, tout ce.
CIASF1: Donc, euh, tous les trois mois, ou bien une fois, euh, euh, trois mois dans l'année, ils sont obligés d'aller là-bas pour trav/ pour faire avancer un peu leurs travaux.
(silence)
CIAEO2L: Monsieur, quelles, quelles sont les qualités d'un parmac/ que un parmacologue doit avoir?
CIAEO2L: Ou bien, quelles sont les aptitudes, euh, qu'un pharmacologue doit avoir?
CIASF1: Il faut préciser votre question parce que .
CIASF1: (toux) Les qualités par rapport à quoi?
CIAEO2L: Par rapport aux études. J'ai l'impresion que la, euh, la pharmacologie implique beaucoup de statistiques, des mathématiques.
CIASF1: Mais, c'est toute les, c'est la biologie en général.
CIASF1: La biologie, c'est pas la, c'est pas la pharmacologie seulement.
CIASF1: Tout ce qui est en rapport à l'homme, à l'être humain, à l'être, euh, vivant, a besoin de statistiques.
CIASF1: Puisque chaque être humain est, individuel.
CIASF1: Donc, pour avoir un résultat, il faut, il faut plusieurs résultats,
CIASF1: pour que, de, d'êtres différents, pour faire la moyenne,
CIASF1: pour faire la statistique, pour voir éventuellement si, euh, ça tient ou bien si ça tient pas.
CIAEO2L: Mais, c'est dans vos cours seulement que nous on a remarqué que,
CIAEO2L: même pour savoir la biodisponibilité des médicaments, il y avait toutes sortes de calculs à faire.
CIAEO2L: Bon, lorsqu'on était dans les autres matières, à part la thèse où il faut faire des études statistiques,
CIAEO2L: pendant les cours, c'était bon, uni/ bon la biologie, la parasitologie, il fallait apprendre les cours par coeur.
CIAEO2L: Mais c'est en pharmacologie que, qu'on a vu qu'il y avait, une étude, les courbes.
CIAEO2L: De calculer, la biodisoponibilité dans tel, euh, compartiment de l'organisme, bon.
CIAEO2L: Donc, je voudrais savoir, est-ce que, pour les études plus poussées,
CIAEO2L: il fallait avoir aussi des notions dans d'autres matières?
CIASF1: (clic) Disons que la pharmacologie, c'est un peu, euh, au carrefour de beaucoup de disciplines, hein.
CIASF1: Vous avez, euh, la chimie, vous avez la, la physiologie.
(tonnerre)
CIASF1: (tonnerre) Euh, bon, toutes les disciplines médicales en général. Parce que la biologie, parce que tout ce que vous dites là, la biodisponibilité, ça implique beaucoup de choses.
CIASF1: Ca implique que vous, vous, vous connaissez un peu en hématologie, en système cardiovasculaire.
CIASF1: Bon, donc, euh, tout ça, il faut, il faut avoir les notions, quoi.
CIAEO2L: Donc, pour, pour faire la pharmacologie, il faut avoir des, des DESS dans ces, des CES dans les autres
CIASF1:Ouais, si vous avez des CES ça peut vous avancer.
CIASF1: Mais, dans les études, même, euh, on vous apprend. quand on fait la pharmacologie
CIASF1: Par exemple, quand on vous fait les cours de pharmacologie, on est obligé de faire allusion à la physiopathologie.
CIASF1: La physiopathologie, ça veut dire que vous, vous avez appris la physiologie, hein?
CIASF1: Donc, euh, la physiologie est nécessaire pour un pharmacologue.
CIASF1: Donc, c'est pour ça chaque fois il vous dit, bon, c'est supposé connu parce que ça, c'est de la physiologie.
CIASF1: Bon, il y a la physiologie qui est le normal, la normale.
CIASF1: Et puis il y a les perturbations de la physiologie qui concernent la pathologie.